Galerie Nosbaum&Reding

4, rue Wiltheim, L-2733, Luxembourg / T (+352) 26 19 05 55 www.nosbaumreding.lu
Heure d'ouverture: Mardi - samedi : 12h00-18h00 

Dates des expositions:

Gino Ricca > du 28.04.11 au 14.05.11
Martin Linster > du 17.05.11 au 28.05.11
Yvon Lambert > du 31.05.11 au 18.06.11
Geneviève Biwer > du 28.04.11 au 28.05.11
Dominique Auerbacher & Holger Trülzsch > du 31.05.11 au 18.06.11

Nachtstücke / Morcaux de nuit :
Dominique Auerbacher ]& Holger Trülzsch
A Berlin: s'aventurer dans des lieux désertés où l'on pressent que quelque chose peut se passer à tout moment; s’avancer à l'aveuglette dans les endroits les plus sombres et s’empêtrer dans des broussailles. Dans l’obscurité, les ombres hybrides figurent le Unheimliche; au moindre craquement, tressaillir de peur d’une peur ancienne, toujours prête à resurgir. Les vocalises printanières des étourneaux imitent les bruits de la ville, les moteurs de voiture, les sonneries de portables... Des guérilleros jardiniers, dans le faisceau de leur lampe de poche, creusent furtivement des trous pour leurs plantations. Discerner des contours et des reliefs, prendre des images, des morceaux de nuit. Les éclairs du flash révèlent ce qui est là, juste à quelques mètres, devant soi.

 

L'installation « Nachtstücke - Morceaux de nuits » s'est construite à partir de nos errances nocturnes :
Environ 160 images photographiques couleur, format A4, sont collées sur deux murs en angle. Les images sont systématiquement distribuées irrégulièrement pour éviter tout parallélisme. Les deux murs ont été préalablement recouverts d'une peinture phosphorescente blanche.

La salle d'exposition est dans l'obscurité, toutes les 30 secondes, un stroboscope, à l'aide d'un relais temporisé, déclenche 2 éclairs par seconde pendant 10 secondes. L’instant de l’éclair, le visiteur, selon son déplacement dans l'espace et l'orientation de son regard, entrevoit quelques-unes des images qui l'entourent. Quand la rafale d’éclairs s'arrête, la salle retombe dans l'obscurité, au fur et à mesure que les murs deviennent phosphorescents, les images réapparaissent sous la forme de rectangles noirs. Après un temps d'accoutumance, les yeux perçoivent une grille irrégulière de rectangles noirs dans une lumière phosphorescence. Le visiteur se retrouve dans un espace immatériel.

Geneviève Biwer
Au printemps 2008, Geneviève Biwer née en 1958 à Vannes, France) a réalisé une série photographique lors d’un voyage sur l’île de Guernesey. Intitulée Exil, cette séquence explore Hauteville House, la maison habitée pendant quatorze ans par Victor Hugo après son départ de France au lendemain du coup d’État du 2 décembre 1851.

Yvon Lambert
Il se trouve que j’étais au Japon à ce moment-là. Ni mise en scène, ni calcul préalable, simplement s’ouvrir aux choses, être disponible pour ce qui se présente devant moi, des instants tels quels, épris par l’émotion due aux rencontres et à la vue des détails du quotidien. Des photographies toutes simples, épurées, qui naissent au fil des jours, un peu comme ces poèmes classiques japonais qui, en quelques syllabes, vous font sentir les choses de la vie.

Gino Ricca
Figure incontournable de la vie nocturne luxembourgeoise, Gino Ricca est d’abord connu des couche-tard pour son X-Non-Magazine, mensuel hétéroclite dans la plus pure tradition des fanzines photocopiés, publié entre 1984 et le milieu des années 2000. Or, avant de poser ses bagages à Luxembourg, cet artiste d’origine napolitaine a traîné ses baskets dans toutes les capitales subculturelles d’Europe, de Londres à Berlin en passant par Paris. Pour le Mois de la Photo, il a pioché dans ses archives pour présenter une sélection de photographies issues de la série d’ Underground Models of the 60s, des portraits de « mannequins de rue » dans le Saint-Germain-des-Prés des années beatnik, transies d’un esprit que leur auteur qualifie d’« anglais victorien ».


photo: Gino Ricca / St-Germain-des-Prés, Sally, 1967

 

Martin Linster: Entre les lignes
Le photographe de presse Martin Linster (né en 1956 à Boende, Congo Belge) présente une sélection de séries photographiques réalisées au cours des trois dernières années. Baroudeur dans l’âme, comme en témoignent
notamment ses projets dans Sarajevo occupée et, plus récemment, au Malawi, le photographe attitré de l’hebdomadaire d’Lëtzebuerger Land
quitte ici le contexte de la photographie d’illustration pour proposer une vision plus personnelle des sujets qui le passionnent. Mêlant portraits, paysages urbains et compositions abstraites, le travail de Martin Linster reste néanmoins au plus près de la réalité quotidienne, sur laquelle il porte un regard incisif et souvent teinté d’ironie.


photo: M. Linster / 2010