Emoplux

L’exposition réunit six artistes dont le narratif photographique aborde sur un mode particulier l’expérience humaine ou le rapport à la nature.
Avec sa série Stèles, Gaëlle Choisne reprend des images photographiées après les séismes de Port-au-Prince en Haïti datant du 6 janvier 2010 et centre son discours artistiques sur l’identité et la résilience du peuple haïtien.
Le projet photographique de Guillaume Greff se penche sur le pistage du loup et du lynx dont on ne voit que la trace, inquiétante étrangeté d’une omniprésence qui ne se donne que comme cachée ou dissimulée. Erik Kessels s’est fait un nom en tant que champion et franc-tireur de la photographie trouvée, recherchant des albums de famille mis au rebut afin de nous montrer à nouveau leur beauté banale et leur étrangeté. Trente ans après les accords de paix de Dayton, Birgit Ludwig s’est laissé entraîner dans des paysages de mémoires contestées, de négation de crimes et de génocides, de traumatismes persistants et d’imaginaires de différentes natures. ORDER 7161 de Marc Schroeder raconte l’histoire des Allemands déportés sur ordre de Staline en 1944 pour reconstruire l’Union Soviétique. Quant au Travail de Séverine Peiffer ( dans Transitions ) , il est consacré aux jeunes qui sont invités à explorer leur identité à travers la photographie en utilisant la technique historique du collodion humide.
L’ensemble de ces projets se définissent par une approche artistique qui a va bien au-delà du documentaire en produisant des réalités qui mettent à l’épreuve nos habitudes de voir le monde.