Emoplux

Perry utilise la photographie comme un outil de composition et de réflexion. L’agencement et la présentation de la série varient en fonction du contexte de l’exposition. Pour l’exposition au Centre Culturel Portugais de Luxembourg, il a sélectionné huit images issues d’une collection plus vaste, retraçant un processus émotionnel du début à la fin. Le thème central de la disparition se reflète dans la manière dont les photographies sont exposées, leur conférant une aura de transience.

Selon la théoricienne de la culture Aleida Assmann, l’oubli – et non la mémoire – est le mode par défaut de l’existence humaine et sociale. Les souvenirs ne restent pas intacts ; ils se condensent, se transforment et s’effacent progressivement. Se souvenir demande un effort, un acte conscient de préservation. Perry entreprend cet effort à travers la photographie, en traduisant des souvenirs personnels en images épurées. Sa série est à la fois une tentative de retenir la mémoire et un manifeste visuel reconnaissant l’impossibilité de saisir et de retenir pleinement le passé.

Ses séries explorent des questions fondamentales concernant la vie humaine et le temps qui passe : Comment vivons-nous la disparition progressive d’un être cher ? Comment les souvenirs se forment-ils à partir de moments que nous définirons comme significatifs pour une réminiscence future ? Pouvons-nous préserver davantage l’essence de certains instants simplement en faisant un plus grand effort pour les ressentir ?

Curateur: Julian Denzler, Vernissage le mardi, 13 mai à 18 :30.