Galerie Nosbaum & Reding

Galerie Nosbaum & Reding

4, rue Wiltheim L-2733 Luxembourg

Tél : (+352) 26 19 05 55 Ma - Sam: 11h00 - 18h00

http://www.nosbaumreding.lu

Giostra


Série Giostra (de l’italien carrousel, manège), 2013
La série Giostra de Maja Weyerman est étroitement liée à la série The Miller House ainsi qu’aux oeuvres TMBD de l’artiste, elle leur fait directement suite.
L’artiste perpétue son travail sur les espaces de mémoire culturelle et se concentre avec la série Giostra sur la relation de l’origine et de l’enracinement de ces espaces dans notre mémoire. La fonction de l’architecture choisie, tout comme le style, joue aussi un rôle.
En complément de ses images sur l’atelier (Atelier 1999, Taller 1 et Taller 2, 2004), l’artiste se réfère avec Giostra à un espace d’exposition et ouvre ainsi une intrigue à suspense entre intimité et espace public, entre création et représentation ainsi qu’entre conception et histoire.
L’espace d’exposition est défini par des éléments qui proviennent de la tradition de l’architecture moderniste internationale, comme par exemple un plan ouvert et fluide, un toit plat, de grandes parois de verre. L’espace, bien que nouvellement construit, se réfère à un langage architectural des a. 1950 et ’60, encore aujourd’hui utilisé.
Weyermann confronte cet espace architectural avec des scènes de films de La Dolce Vita (Fellini, 1960), L’Avventura (Antonioni, 1960) et Shadows (Cassavetes, 1959). Ces trois films, qui ont recours à de nouvelles techniques narratives, furent des renouveaux radicaux et, aux yeux du public de l’époque, ont été perçus comme choquants à cause de leur manque de compromis, et parfois ont été fortement repoussés, mais aujourd’hui ils comptent parmi les classiques modernes de l’histoire du cinéma.
Les icônes citées de l’histoire de l’architecture et du film – jadis avant-garde, aujourd’hui partie constituante de notre compréhension culturelle – font référence à la connexion entre la puissance de la représentation et l’idéal d’un art autonome.
L’espace architectural et les scènes de films sont imbriqués dans le modèle virtuel conçu par Weyermann. Le jeu avec les distorsions et les doublements détache les figures du plan narratif et se réfère à un espace qui se développe grâce au mouvement et dans le temps.