Les nominés pour le prix du Mois européen de la photographie de Arendt & Medernach étaient : Carina Brandes (Allemagne), Matthieu Gafsou (Suisse), Weronika Gesicka (Pologne) Alix Marie (France), SMITH (France). La lauréate de l’édition 2019 est Weronika Gesicka.

Le jury de cette année était composé de cinq membres du bureau des commissaires du Mois européen de la photographie à savoir Paul di Felice (Luxembourg), Verena Kaspar-Eisert (Kunst Haus Vienne), Jean-Luc Soret (Maison européenne de la photographie, Paris), Branislav Stepanek ( Central European House of Photography,Bratislava), Balázs Zoltán Tóth (Hungarian Museum of Photography, Kecskemet).

L’édition 2019 du Prix du Mois européen de la photographie Arendt, présentait le travail de cinq jeunes artistes autour des notions de corps et fiction sous le titre générique de Bodyfiction(s).
Smith, selon les périodes Bogdan ou Dorothée, plonge le spectateur dans son univers particulier à travers ses séries photographiques où l’effacement des genres est volontairement accentuée. Le travail photographique en noir et blanc de l’Allemande Carina Brandes prend son essor dans l’insolite gestualité de la quotidienneté à partir de situations insensées où l’artiste en autoreprésentation croise des figures de l’histoire de la photographie et de l’art ainsi que des animaux dans des lieux abandonnés parfois improbables mais souvent prosaïques. La jeune artiste polonaise Weronika Gesicka construit son imaginaire à partir de recherches et stratégies d’exploration de mécanismes sur la mémoire et les représentations familiales d’autres époques. La photographie chez la Française Alix Marie sort du cadre bidimensionnel pour devenir sculpture, relief, objet et installation. Son sujet de prédilection est la relation que nous avons avec notre propre corps mais aussi notre attitude par rapport à ses représentations à travers des processus d’objectivation, de magnification et d’accumulation. A l’inverse des préoccupations intérieures, introspectives et intimistes, le photographe suisse Mathieu Gafsou observe et analyse l’évolution tout aussi inquiétante de notre société en prenant comme perspective les enjeux du « transhumanisme ».