Reuter - Bausch Aert Gallery

14, rue Notre-Dame L-2240 Luxembourg

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Christian Aschman & Laurianne Bixhain


Pour l’accrochage à la Galerie Reuter Bausch, Christian Aschman revoit son projet sur Tokyo réalisé en 2014 dont les images ont été publiées d’abord dans The Space in between, livre d’artiste publié en 2015 et édité par Théophile’s Papers *.
Variant la façon d’exposer ses images – il lui arrive de les coller sur des affiches en des lieux publics dans les rues de Paris ou de les exposer déconstruites – il a choisi cette fois-ci de proposer des images dans leur intégralité. Neuf ans après leur date de prise de vue, ces photographies aux formes simples constituent un corpus d’images qui peuvent être mises en espace de façon aléatoire.Dans une conversation avec Christian Aschman, le critique Stéphane Léger s’exprime ainsi : « Lorsque je regarde ta production photographique dans les métropoles et capitales du monde sur près de vingt ans, je ne peux pas la qualifier de photographie d’architecture, même si cette dernière en constitue la substance ou la matière. J’ai le sentiment aussi que ces formes simples que tu photographies depuis longtemps ne peuvent pas s’épuiser, que dans leur simplicité elles ouvrent une multiplicité de regards dans un continuum temporel.
Quant au travail de Laurianne Bixhain, citons d’un text fourni par l’artiste :
« Je suis préoccupé par les affects ordinaires. Je ne suis pas intéressé par les profondeurs de mon expérience personnelle. Je travaille dur pour rester à la surface, pour garder la tête hors de l’eau, respirer, comme on dit. Cela demande de la pratique. Je répète des gestes encore et encore, pour comprendre leur banalité. Au cas où un geste susciterait une sorte d’affect supérieur ou inférieur à l’ordinaire, je le ralentis ou l’accélère pour le vider de sa profondeur. Savoir qu’un cri peut être illustré par une suite de ah répétés est réconfortant.
Ce qui reste est une chose partielle qu’on a su retenir.