neimënster

neimënster

28, rue Münster L-2160 Luxembourg-Grund

Tél: (+352) 26 20 52 1 Ouvert 7/7 de 10:00 - 18:00

http://www.neimenster.lu

Portfolio review artists 2023- exhibition


L’édition 2023 de la Portfolio Review, organisée par Café Crème asbl, réunit sept artistes sélectionnés par un jury du Mois européen de la photographie du Luxembourg sous le thème de Rethinking Identity.
Soucieux de donner une plus grande visibilité aux artistes émergents luxembourgeois, les organisateurs ont initié une nouvelle formule qui propose, à côté de la présentation individuelle devant un public, une exposition à la «Chapelle» de neimënster d’œuvres choisies de la sélection 2023. Appelés à faire une proposition en lien avec la thématique Rethinking Identity, les artistes sélectionnés ont préconisé une façon pertinente et originale de s’exprimer en choisissant des contextes personnels et des situations particulières fortement ancrés dans leur quotidien. Les photographies de Steven da Cruz, souvent présentées dans des mises en scène baroques, parlent d’un certain malaise d’une génération dont le regard sur le corps, la beauté et les normes sociales sont en mutation. On retrouve aussi le caractère baroque dans les œuvres de Bruno de Oliveira qui nous parlent dans un style poétique et autobiographique de migration et de communautés. L’esthétique « Queer » relie certains travaux de ces jeunes artistes luxembourgeois qui n’ont pas peur de montrer leur vulnérabilité. C’est le cas de Pit Reding qui partage ses réflexions artistiques avec l’idéologie des membres de LGBTIQ+.
La question de l’identité dans le contexte des dynamiques de pouvoir respectivement post-coloniale et féministe est abordée avec humour par Manon Diederich dans ses séries de collage Postcards from Brussels et Bouchée à la reine. Une autre forme d’humour se trouve dans les séries d’Anna Krieps qui photographie sa sœur l’actrice Vicky Krieps en astronaute dans différentes situations. Cette création de son alter ego dans ses mises en scènes photographiques est le résultat d’une longue obsession d’identification avec le personnage du spationaute.
Chez Pol Trierweiler la quête de l’identité est liée à un retour à l’enfance. L’espace vert du jardin avec toute sa mémoire positive est pour lui une façon d’aborder l’auto-réflexion et l’auto-identification dans un climat de méditation.
De cette préoccupation individualiste, on passe à une démarche plus sociale à travers la photographie documentaire d’Anne Speltz qui s’intéresse à l’autre à travers des projets participatifs qui intègrent les protagonistes tout en posant aujourd’hui la question de l’identité autrement.